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Connaître Jésus

« Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. » - Philippiens 3:8

Si tu as remis ta vie entre les mains de Christ, tu as alors une relation avec lui. C’est un bon début ! Pour développer cette relation avec lui tu devras apprendre à mieux le connaître.

La meilleure façon d’en apprendre plus sur Jésus est de lire dans les Évangiles ce qu’il dit de lui-même concernant son identité. Les Évangiles sont les quatre premiers livres du Nouveau Testament. Ils racontent la « bonne nouvelle » (c’est ce que signifie le mot évangile) de Jésus-Christ. Ils ont été écrits au cours du premier siècle de notre ère et sont basés sur les récits de témoins oculaires de la vie de Jésus.

Jésus est né environ 4 ou 5 ans avant notre ère (notre calendrier est un peu décalé). La nation d’Israël était dans un état d’occupation quasi permanent depuis le septième siècle avant Jésus-Christ, et le peuple Juif se battait pour maintenir son identité nationale. Les fidèles Juifs ravivaient l’espoir qu’un jour le Messie apparaîtrait pour délivrer le peuple de la domination romaine. « Messie » est un terme hébreu qui signifie « celui qui est oint » et Christ n’est pas le nom de famille de Jésus mais un titre.

Les récits des Évangiles se focalisent essentiellement sur la période du ministère de Jésus qui dura trois ans lorsqu’il se trouvait autour de la mer de Galilée dans le nord d’Israël. Ils nous racontent la vie et les enseignements de quelqu’un d’unique : Jésus. Les Évangiles témoignent des pouvoirs divins de Jésus à travers des guérisons de malades, d’aveugles et de boiteux, à travers des résurrections de morts, le fait de marcher sur les eaux ou encore de calmer les tempêtes. Son enseignement était dépourvu du légalisme et de la religiosité qui caractérisaient le judaïsme de l’époque. Il est devenu très populaire aux yeux du peuple en Galilée.

Durant tout son ministère Jésus continua d’amener les gens à lui. Les foules voulaient un libérateur politique. Les établissements religieux voulaient que leur autorité et leur piété soient reconnues. Jésus ne céda à aucun de ces deux groupes.

Examinons dans l’Évangile de Jean quatre événements qui déterminent qui Jésus prétendait être.

Jean 5 : Jésus appelle Dieu son père

Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 5, un groupe de responsables Juifs réprimandent Jésus pour avoir guéri un invalide le jour du Sabbat (le jour du repos des Juifs). Ils considéraient que tout « effort » fait le jour du sabbat représentait une violation du commandement de Dieu qui le préconisait comme jour de repos.

Au cours des siècles ils avaient minutieusement codifié ce qui pouvait être permis et cette action de Jésus ne rentrait pas dans ce cadre.

Jésus a défendu son action de guérir le jour du sabbat en expliquant que Dieu, qui tient l’univers dans sa main, est continuellement à l’œuvre et ne se repose jamais. Et Dieu fait toujours le bien dans l’histoire humaine étant donné que son œuvre ne s’arrête jamais : « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent ; moi aussi je suis à l’œuvre. » C’est alors que les chefs religieux étaient encore plus désireux de le faire périr car non seulement il désobéissait à leur loi du sabbat, mais en plus il parlait de Dieu comme étant son Père, se faisant lui-même l’égal de Dieu. (Jean 5 :17,18).

Les Juifs voyaient le fait que Jésus se faisait l’égal de Dieu comme un blasphème dangereux. Pendant les siècles d’occupation par des nations étrangères beaucoup de Juifs ont souffert pour rester fidèle à Yahvé, le seul vrai Dieu. Comment Jésus, qui était un bon Juif, pouvait-il prétendre être l’égal de Dieu ?

Jean 8 : Jésus existe de toute éternité

Trois chapitres plus loin dans l’Évangile de Jean, Jésus se retrouve encore à parler avec les chefs des Juifs. Il était à Jérusalem pour le festin des tabernacles, une célébration qui commémore la direction de Dieu sur Moïse et le peuple d’Israël lors de l’exode d’Égypte vers la terre promise.

Dans cette conversation, Jésus fit plusieurs déclarations. Il déclara être la lumière du monde, qu’il pouvait libérer les hommes de leurs péchés et que quiconque croirait en lui ne mourrait pas. Les chefs des Juifs étaient encore une fois outrés par ces déclarations aux apparences grotesques, mais ils décidèrent de jouer le jeu en espérant révéler des contradictions dans les propos de Jésus. Pas même Abraham, le fondateur vénéré du judaïsme ne déclarait être immortel, alors comment Jésus aurait-il pu l’être ? Jésus répondit : « Votre ancêtre Abraham a été rempli de joie à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu et il s’est réjoui. »

Les Juifs lui dirent : « Tu n’as pas encore 50 ans et tu as vu Abraham ! »

Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham soit né, je suis. » Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui… (Jean 8 : 56-59, S21).

Ses remarques devenaient encore plus provocatrices grâce à l’utilisation de l’expression « Je suis ». Dans l’Ancien Testament, Moïse vit un buisson ardent alors qu’il gardait des brebis dans le désert. Moïse s’approchait du buisson quand soudainement Dieu l’interpella et lui dit de retourner en Égypte afin de conduire le peuple Juif et de le libérer de l’esclavage. Dieu assura à Moïse qu’il serait avec lui.

Moïse demanda à Dieu quel était le nom de celui qui l’envoie. Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis. » Et il ajouta : « Voici ce que tu diras aux Israélites : JE SUIS m’a envoyé vers vous. » (Éxode 3:14, S21). JE SUIS n’était pas seulement une appellation de Dieu, c’était surtout une indication de son pouvoir et de sa capacité à libérer le peuple Juif de l’esclavage. Jésus s’était attribué ce même nom avec la puissance qui lui est associée.

Jean 10 : Jésus est l’égal de Dieu

Nous trouvons cette troisième déclaration dans Jean chapitre 10. Cela se passe pendant la fête de la dédicace (Hanoukka). Encore une fois Jésus est à Jérusalem, la foule et les chefs des Juifs s’interrogent sur son identité : Est-ce que Jésus va annoncer qu’il est le Messie ? La tradition enseignait que le Messie serait un jour révélé lors de cette fête.

Les Juifs entourèrent Jésus et lui demandèrent s’il était le Messie. Ils lui demandèrent cela probablement plus pour lui tendre un piège que par simple curiosité. Ils voulaient le forcer à dire quelque chose qui justifierait son arrestation et son exécution. Mais plutôt que de leur donner une réponse directe, Jésus déclara qu’il leur avait déjà dit qui il était mais qu’ils ne l’avaient pas cru :

« Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent… Mon Père me les a données… Le Père et moi, nous sommes un. »
Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.
Jésus leur dit : « Je vous ai fait voir beaucoup de belles œuvres qui viennent de mon Père. À cause de laquelle me lapidez-vous ? »
Les Juifs lui répondirent : “Ce n’est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi, qui es un être humain, tu te fais Dieu.” (Jean 10 : 27-33).

Jean 11 : Jésus offre la vie éternelle

Lazare, un ami proche de Jésus tomba malade. Il vivait à Béthanie à environ trois kilomètres à l’est de Jérusalem. À ce moment là, Jésus était loin vers l’est sur les bords du Jourdain où il exerçait son ministère. Quand il eut appris que Lazare était malade il attendit encore deux jours avant de se mettre en route. Le temps qu’il arrive à Béthanie, Lazare était déjà enterré.

Marthe, la sœur de Lazare, alla à la rencontre de Jésus et lui dit que son frère serait toujours en vie s’il était arrivé plus tôt. Voici l’échange qui s’ensuit :

Jésus lui dit: “ton frère ressuscitera.”

« Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. »

Jésus lui dit: « C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. » (Jean 11 : 23-27, S21).

Jésus s’approcha du tombeau où se trouvait le corps de Lazare. Il pria à voix haute et remercia son Père de toujours l’écouter : « Pour ma part, je savais que tu m’écoutes toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » (Jean 11 : 42, S21). Après avoir dit cela, il commanda à Lazare de sortir de son tombeau, et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d’un linge.

Implications des allégations à la divinité de Jésus.

Jésus semblerait avoir fait des déclarations complètements démesurées à propos de lui-même : Être l’égal de Dieu, faire un avec lui, éternité, préexistence, et être la source de la vie éternelle. Un simple mortel, en bonne santé mentale, ne pourrait jamais déclarer des choses pareilles. Jésus a également déclaré qu’il avait autorité sur toute la terre, qu’il reviendrait un jour pour juger la terre, qu’il pouvait pardonner les péchés et qu’il était le seul chemin menant à Dieu. Il a dit qu’il pouvait donner la vie et satisfaire les plus grands besoins des hommes. Il s’est donné le titre de « Fils de l’Homme », un titre de l’Ancien Testament réservé au Messie. Et il a permis aux gens de s’agenouiller devant lui sachant que les Juifs ne devaient vénérer que Dieu seul.

Voici ce que les chefs des Juifs dirent à Pilate, le gouverneur romain, au cours du procès précédant la crucifixion: « Nous avons une loi et, d’après notre loi, il doit mourir parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » (Jean 19:7, S21). Jésus de Nazareth a été tué non pas pour ce qu’il a fait mais pour qui il déclarait être. C.S. Lewis, un professeur de littérature de l’université de Cambridge ayant abandonné son scepticisme et s’étant converti au christianisme, fit un jour remarquer la chose suivante : « J’essaie de montrer aux gens qu’il est vraiment naïf et insensé de dire de Jésus ce que trop souvent j’entends dire de lui :
Je suis prêt à accepter Jésus comme un enseignant spirituel et moral, mais je ne peux pas accepter qu’il puisse déclarer être Dieu.
Ceci est une déclaration vraiment naïve car un simple mortel déclarant les choses que Jésus a dites de lui ne pourrait jamais être un enseignant moral. Ce serait soit un fou (au même niveau que celui qui prétend être un œuf poché), ou bien il serait le diable en personne. Vous devez choisir : Soit il était et est toujours le Fils de Dieu, soit il était un fou ou quelque chose de bien pire encore. »1

Christ une personnalité historique unique.

Christ est le seul fondateur d’une grande religion ayant déclaré être Dieu ! Abraham, Mohammed, Confucius, Bouddha, aucun d’eux n’a prétendu être Dieu. Bouddha, par exemple, alors qu’il allait bientôt mourir a dit à ses disciples de ne pas chercher à se souvenir de lui, mais de se souvenir de son enseignement sur le chemin vers l’illumination.

Chaque fondateur de ces grandes religions peut être séparé de son enseignement sans qu’il y est de perte irréparable pour la religion. Le Christianisme est lui construit autour de la personne du Christ, qui il a déclaré être et ce qu’il a fait. Son enseignement est centré sur lui-même. Que peut-on dire de plus de quelqu’un qui déclare: « C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. » (Jean 14:6, S21) ? Mais si Jésus dit vrai, alors son discours est plein d’espoir. Nous pouvons connaître Dieu car Jésus est Dieu.

Pleinement Dieu et pleinement homme

Jésus-Christ n’est pas seulement Dieu, il est aussi homme. Il a expérimenté la faim, la soif, la solitude, et la douleur de la trahison et du rejet. Il a enduré l’humiliation d’être pendu nu à une croix. Il a connu la tentation. Il a mangé, il a pleuré, il a saigné sur la croix. Même sa résurrection était physique, Jésus était pleinement homme.

Qu’est-ce que le fait que Jésus-Christ était pleinement Dieu et pleinement homme implique pour nous ?

1. Jésus étant Dieu, il est digne de notre louange. On devrait le traiter comme étant Dieu, avec révérence et respect. Jésus n’est pas notre « pote » il est notre Seigneur.

La seigneurie de Jésus implique que nous devrions lui céder le contrôle sur chaque domaine de notre vie : Pas seulement notre louange religieuse et notre dévotion personnelle, mais également notre carrière, notre famille, nos finances et nos comportements. Connaître Christ devrait également jouer sur nos relations avec les autres et sur ce que l’on regarde à la télévision. Le fait de laisser à Christ le contrôle sur ces domaines de nos vies ne nous fait pas entrer au paradis ; le fait de lui laisser le contrôle est une réponse à notre éternelle relation avec lui. Il est ton Seigneur tout puissant, aime-le et donne-lui la louange qu’il mérite.

2. Étant donné que Jésus est Dieu, il peut faire face à tous nos problèmes. Nous ne rencontrerons jamais une difficulté que Dieu ne puisse surmonter. Jésus est le « JE SUIS » qui peut faire toutes choses. Jésus déclare qu’il peut faire contribuer toutes choses pour notre bien (Romains 8:28). En fait, il peut « faire infiniment plus que ce que nous demandons ou pensons » (Éphésiens 3:20, S21). En apprenant à mieux connaître Jésus j’espère que tu comprendras de mieux en mieux qu’il a le pouvoir de faire dans ta vie ce qu’il promet.

3. Étant donné que Jésus est Dieu, il a pu nous réconcilier avec Dieu. Jésus est plus qu’un ami, il est notre sauveur.

4. Étant donné que Jésus est pleinement homme, il peut comprendre tous nos besoins et problèmes. Il comprend toutes les épreuves que nous pouvons traverser : « En effet, comme il a souffert lui-même lorsqu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2:18, S21). En vivant avec nous, Jésus a pu parfaitement comprendre tout ce que nous pouvons ressentir.

5. L’identité de Jésus en tant qu’homme soutient notre humanité. On ne devient pas de meilleurs chrétiens en devenant moins humain. Dieu nous a créé à son image et veut que nous profitions de toutes les facettes de la vie. Il nous a donné à chacun des talents et des capacités qu’il veut que nous développions.

Suivre Christ te fera grandir en sagesse, mais cela ne veut pas dire que tu auras santé et richesse.

Tu auras des sacrifices personnels à faire. Tu devras peut-être abandonner un certain confort : Mode de vie, habitudes personnelles, carrière, réussite au niveau financier, et peut-être même ta propre vie. Mais tu découvriras qu’en vivant en harmonie avec le plan de Dieu, ta vie prendra tout son sens, même dans les plus grandes difficultés.

(1) C.S. Lewis, Les Fondements du christianisme (New York: Macmillan, 1952), pp55-56. Utilisé avec autorisation.

Cet article est un extrait du livre de Steven L. Pogue, The First Year of Your Christian Life. Si tu veux acheter une copie de ce livre, tu peux le faire en cliquant sur le lien suivant : www.campuscrusade.com/books.